Toujours en plein conclave, le gouvernement fédéral examine encore de nombreuses pistes pour boucler son budget. Parmi elles, une harmonisation des taux de TVA réduits à 9%.
Le SNI exhorte le gouvernement De Wever à bien soupeser le pour et le contre avant de prendre une telle décision. Elle risque d’être notamment catastrophique pour le bâtiment ou pour l’horeca, des secteurs déjà très mal en point
Prenons l’exemple de la rénovation sur laquelle un taux de TVA de 6% s’applique. Le pousser à 9% impliquerait une hausse des prix pour le consommateur et, en fin de compte, des travaux qui seraient repoussés voire tout simplement abandonnés. Ce serait d’autant plus incompréhensible à un moment où les autorités poussent à la rénovation dans le cadre de la transition énergétique ou pour éviter, dans un but de stopper la bétonnisation des sols, la construction de nouveaux bâtiments.
Tant dans l’horeca que dans la construction, les faillites n’ont eu cesse de s’accumuler ces derniers mois. Une augmentation du taux de TVA serait le dernier clou au cercueil de nombreuses PME avec toutes les conséquences potentielles sur l’emploi ! Un non-sens alors que l’objectif principale du gouvernement fédéral est d’atteindre un taux d’emploi de 80%.
A contrario, le SNI pourrait voir d’un bon œil une baisse possible des accises sur le tabac et l’alcool. Le SNI ne sous-estime pas le problème de santé public généré par ces produits mais il faut être réaliste. Aujourd’hui, ceux qui veulent absolument fumer se dirigent vers les pays frontaliers, où les accises (et donc les prix) sont plus basses, pour faire leurs achats et en profitent pour en faire d’autres.
Augmenter les accises, comme le préconisent certains, ne fera pas baisser la consommation mais incitera au contraire encore plus de consommateurs à passer la frontière. Ce sont autant de revenus perdus par nos commerçants mais aussi par l’état. Cette baisse annoncée aura l’effet positif inverse. Un retour de ces consommateurs dans nos magasins et des recettes supplémentaires pour le trésor public !
Update: La fédération Horeca Brussels tient à apporter une précision: Horeca Brussels plaide de son côté pour obtenir une baisse à 9% du taux de 21% sur les boissons non-alcoolisées servies sur place et celui de 12% sur la nourriture servie intra-muros.
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Cet article est issu de l'édition du 16 octobre 2025 de notre magazine L'Indépendant.
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