
Cela fait des mois, voire des années, que le SNI met en garde les autorités contre une menace pressante pour les commerçants de notre pays : le tsunami que représente l’afflux de petits colis contenant des produits inférieurs, voire même dangereux, provenant de pays hors de l’UE et singulièrement de Chine via les plateformes comme Temu, Shein ou Alibaba.
La présence de ces produits, qui ne répondent souvent pas aux normes de sécurité européennes, mine la confiance des consommateurs dans les achats en ligne. On a pu constater que de nombreux produits comme des jouets, des appareils électroniques et d'autres produits peuvent contenir des substances toxiques ou être défectueux, ce qui peut avoir de graves conséquences sur la santé.
Il n’est pour autant pas question pour le SNI de demander l’interdiction de la vente de ces produits ou d’abolir ces plateformes. Ce serait d’ailleurs non seulement complètement inutile et absurde car le consommateur a tout-à-fait le droit d’y avoir recours . Le SNI appelle les consommateurs à la plus grande vigilance lorsqu'ils commandent des produits sur de telles plateformes Le SNI exige surtout que les autorités fassent en sorte que tous jouent sur un pied d’égalité.
D’un côté, nos PME et indépendants accablés de règles, de contraintes législatives, fiscales ou sociales, de l’autre des plateformes basées à l’étranger, qui n’ont pas à s’y soumettre, pratiquent une concurrence déloyale en inondant notre marché de produits à la qualité plus que douteuse et fabriquée dans des conditions déplorables. Les services de douane belges et européens doivent être renforcés pour détecter ces produits. C’est d’ailleurs une tâche essentielle de l’Etat. Il faut aussi une augmentation des amendes aux entreprises qui commercialisent des produits dangereux et une meilleure protection des consommateurs.
En ce sens, le SNI se montre positif de voir qu’un organe officiel comme le Conseil Central de l’Economie a alerté, dans un avis récent au gouvernement, sur la nécessite de prendre des mesures immédiates contre ces plateformes. Mieux vaut tard que jamais mais, maintenant, il faut insister !
- - -
Cet article est issu de l'édition du 17 juillet 2025 de notre magazine L'Indépendant.
Vous souhaitez recevoir notre magazine et bénéficier de nos autres services ? Devenez membre !