Bruxelles, le 26 avril 2021 - La pause de Pâques de plus d'un mois a laissé des traces économiques encore plus profondes que prévues. C’est le constat que dresse le SNI après avoir interrogé quelques membres le jour de la réouverture d'un certain nombre de secteurs. « Pour les commerçants qui ont dû travailler sur rendez-vous, on peut parler de pertes de chiffre d'affaires de 50 à 60%. Fait remarquable, il n'y a pas eu de transfert important vers le commerce électronique comme lors des confinements précédents. Les agendas des coiffeurs sont à nouveau pleins, tandis que d'autres professions de contact, comme les tatoueurs et les réflexologues, constatent beaucoup d'hésitation de la part des clients. Conclusion ? il ne peut plus y avoir de nouvelle fermeture », martèle le SNI. « L'essentiel est maintenant de se tourner vers le 8 mai. Lorsque les terrasses seront rouvertes, le shopping redeviendra enfin vraiment amusant ! »
Un flop économique. C'est ainsi que les indépendants et les PME décrivent le plus souvent cette pause de Pâques d’un mois. « Le bilan de ces dernières semaines apparaît comme très mauvais », souligne le SNI. « En ce qui concerne les commerces, nous avons constaté des pertes de chiffre d'affaires de 50 à 60%. Ce qui est frappant, c'est que les détaillants ne se sont pas tournés vers le commerce électronique. C'était le cas lors des fermetures précédentes. Le sentiment prévaut chez les commerçants que les achats sur rendez-vous étaient une excuse pour le gouvernement pour ne pas accorder de justes compensations. La réalité est que le shopping sur rendez-vous a totalement manqué son but et le redémarrage de ce lundi est lent à venir. Les détaillants devront encore serrer les dents pendant encore deux semaines, car nous ne prévoyons pas une grande augmentation du chiffre d'affaires cette semaine. En plus, ce samedi est également férié. En attendant, les commerçants veulent s'armer davantage contre le virus pour pouvoir rester ouverts de manière définitive. Ils souhaitent que les normes relatives à la ventilation et au renouvellement de l'air soient claires. Quels systèmes sont sûrs ? Le gouvernement interviendra-t-il dans le coût ? Ce sont là quelques questions qui reviennent fréquemment ».
Les professions de contact non médicales qui ont elles aussi rouvert leurs portes aujourd'hui constatent une grande hésitation de la part de leurs clients. Par exemple, les réflexologues et les tatoueurs ont encore beaucoup de place dans leur planning de rendez-vous. « De nombreux clients se sont tournés vers des kinés et des ostéopathes, qui ont été autorisés à continuer à travailler », explique Tamara Rodriguez, présidente de l'association professionnelle des réflexologues (BeVo). Il est également crucial pour les réflexologues qu'ils ne soient pas confrontés à une quatrième fermeture. Cela aurait des conséquences dramatiques. « Il devient à chaque fois plus difficile mentalement de vider l'agenda et de décevoir les clients. Maintenant que nous sommes enfin autorisés à rouvrir, il est dommage que beaucoup de clients préfèrent attendre quelques semaines pour être sûrs qu'il n'y aura pas de nouvelle fermeture », souligne Tamara Rodriguez. « Nous constatons également cette réserve chez les personnes qui veulent se faire tatouer. Elles préfèrent en effet attendre un peu plus longtemps pour être certaine de ne pas se retrouver avec un ‘dessin’ qui ne serait pas terminé », conclut le SNI.